Rappeur, auteur-compositeur, producteur, entrepreneur et créateur de mode, L’américain Kanye West vient de sortir son dernier album. De Jesus Walks à Jesus Is King, il y a parcouru du chemin. Avec la fameuse phrase ‘I want to talk to God, but I’m afraid because we ain’t spoke in so long’ qu’il nous avait balancé dans son succès planétaire, personne ne s’attendait à ce qu’il parle à Dieu sur son dernier album. Blasphémateur? Peut-être sur des titres comme ‘I am a god’ ou il se compare à un dieu, la modestie et lui ne font toujours pas bon ménage en disant qu’il est le meilleur artiste en vie, même s’il essaie de se repentir. Mais qui sommes-nous pour lui jeter des pierres ? Comme le dit si bien Jésus : que celui qui n’a jamais pécher lui jette la première pierre. Dans un entretien avec Zane Lowe, il dévoile sa vie et sa musique et ce que Sunday Service accompli et justement pourquoi il a produit Jesus Is King.
Son album de onze titres impressionne et transgresse un peu les règles, il faut le reconnaître, ça change des artistes gospel tel que Tye Tribbett, Israel Houghton, ou Kirk Franklin. Yeezy n’est pas complètement à l’ouest quand il nous parle de Jésus, il a lu sa bible. Il est bon à savoir qu’entre la musique gospel et le hip-hop, il n’y a qu’un pas, et on l’a déjà vu sur une chanson de Tasha Cobbs où la rappeuse Nicki Minaj avait fait son apparition laissant plus d’un croyant abasourdi. Pour une fois, la raison n’était pas son cul. Non, on parlera pas non plus du cul de Kim Kardashian. Désolé ‘mah niggah’ !
Avec un éventail, d’artist comme Kenny G sur ‘Use This Gospel’, Ty Dolla Sign, Fred Hammond ou encore son fameux Sunday Service Choir on retrouve beaucoup de sonorités et de styles qui se veulent à la fois urbain et ‘churchy’. Étant annoncé comme un album gospel, il est normal de retrouver beaucoup de verset biblique cité dans ces chansons tels que Philippiens 2:10 ‘Every knee shall bow. Every tongue confess. Jesus is Lord’ qui se répète en boucle pendant ses 49 secondes. La qualité et la recherche des paroles y est toutefois présentes sur beaucoup de ses autres titres.
Il n’hésite pas non plus à clasher plus d’un comme à son habitude. Entre autre le diable en personne ‘Told the devil that I’m going on a strike Told the devil when I see him, on sight I’ve been working for you my whole life‘ et les chrétiens en général, il exprime le fond de sa pensée sur le titre ‘Hands On’ en featuring avec le célebre artiste gospel Fred Hammond.
Il a raison de dire cela, car en démarrant Sunday Services, il s’est fait lyncher et critiquer par les ‘religieux’ qui ne trouvaient pas qu’il avait sa place pour faire la musique d’église.
Sur ‘Jesus Is King’, on y voit, plutôt, on y entend son désir de partager sa foi, de son premier titre jusqu’au dernier. Même si parfois, on ne comprend pas trop ses paroles comme sur ‘Closed on Sunday’ lors qu’il mentionne ‘Chick-fil-a’ dans son refrain, on-ne-sait pourquoi. Sa musique se démarque toujours des autres rappeurs. Quand on voit les producteurs tels que Benny Blanco, Timbaland ou encore Labrinth faisant leur apparition sur cet opus, on retrouve un mélange de genre à la fois hors du commun et cohérent. Un mariage de rythmes urbains aux sons organique gospel, avec des orgues et des accords très ecclésiastique nous emporte pas dans des melodies encensés.
Dans l’ensemble, Jesus Is King est un travail bien fait et aussi très épuré lorsque celui-ci est comparé aux autres albums de Ye. Que vous soyez fan de lui ou pas, une chose est sûr, Kanye West s’en fout, mais son album mérite le détour de part sa créativité et sa musicalité. Et si vous voulez le juger, assurez-vous avant d’être Dieu et ça, c’est valable pour n’importe qui. Bonne écoute et que Dieu vous bénisse… Ou pas !
Vivans : L’art de vivre. 
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.